C’est un véritable honneur de soutenir Marc-Antoine (MA) Forand lors de l’événement annuel Courir pour Noah. L’approche diffère chaque année, mais l’idée de base reste la même : « montrer à Noah que tout est possible et qu’il n’y a aucune limite ». Voici à quoi ça ressemble cette année.
Quoi : Une course en sentier de 50 km d’une seule traite chaque jour pendant cinq jours d’affilée.
Pourquoi : Pour recueillir des fonds et sensibiliser à la diversité sous toutes ses formes.
La façon de voir la vie de MA et Noah et l’histoire qu’ils ont à raconter sont extraordinaires, et c’est pourquoi on se trouve chanceux de pouvoir les soutenir dans ce projet. C’est une histoire qui leur appartient, lisez les magnifiques mots de MA pour saisir toute l’ampleur de cet événement.
DE MARC-ANTOINE FORAND, AVEC AMOUR
Je fais ça pour souligner l’anniversaire de naissance de mon fils Noah, mon guerrier de lumière.
L’enseignement que je veux lui transmettre, c’est qu’il ne faut jamais se mettre de limites.
Chaque fois que je pars courir pour une courte ou longue durée, c’est un dépassement de soi et c’est ce que je veux lui montrer. Que c’est l’effort qui compte, mais pas l’objectif final. Je n’ai pas grandi dans une famille sportive, c’est vraiment suite à la naissance de Noah que j’ai commencé à courir tranquillement et à réaliser les bienfaits physiques, mais surtout les bienfaits mentaux que le sport m’apportait. C’est comme si pour la première fois depuis vraiment longtemps, j’avais l’impression de respirer pleinement. La course est mon alliée, elle me permet de canaliser mon énergie, de calmer mes doutes et les questions que je me pose pour le futur de mon fils. La course me fait sourire, et si en plus ça peut aider à amasser des fonds pour la trisomie 21, ça me comble doublement de bonheur.
Ce chromosome surprise qui s’est ajouté à nos vies il y a quatre ans n’était pas le bienvenu dans mon cœur de nouveau papa. J’avais l’impression que mon corps était pour exploser tellement j’avais de la peine. Tu te fais dire que ton enfant aura peut-être des problèmes de cœur, de vue, d’audition et une multitude d’autres problèmes de santé. La trisomie 21 n’a pas été détectée pendant la grossesse et pour être honnête, à ce moment-là tu en veux à l’univers. Devenir parent c’est immense, mais avoir un enfant avec un syndrome, ce l’est encore plus. Tu te poses une tonne de questions. Aura-t-il des amis? Sera-t-il un jour autonome? Au début, on se disait, comment ils font pour être heureux? Aujourd’hui, j’aimerais prendre dans mes bras le papa que j’étais il y a quatre ans et lui dire à quel point tout ira bien, lui dire aussi que Noah était pour être le plus grand bonheur de sa vie.
Noah est mon âme sœur et je le remercie chaque jour de m’enseigner à être ouvert, et surtout d’aimer chaque humain à sa juste valeur. Malgré nos craintes et nos cœurs en miettes au début de cette grande aventure, ma blonde et moi avons toujours su que notre mission était de le rendre heureux, et ce, un jour à la fois. Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour que les gens avec la trisomie 21, ou un handicap quelconque soient inclus, mais si chaque pas de course que je fais peut aider à faire avancer le regard que la société pose sur ces personnes, ce sera mission accomplie.
Noah, je t’aime petit bouddha.
-Papa